l'Expédition À la rencontre de l'Inde (2011) par (14 étapes)

Carte de l'itinéraire

Bienvenue sur l'itinéraire de mon voyage en Asie ! De l'été 2011 à l'été 2013, je suis sur les routes de l'Inde et d'Asie du Sud-Est. Ici sont relatées les étapes les plus significatives. J'ai coupé mon itinéraire en trois : celui-ci qui constitue mon premier séjour en Inde (6 mois), suivi d'un voyage en Asie du Sud-Est (3 mois), pour finir avec un deuxième séjour en Inde (13 mois). Bon voyage ;)

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    Semaine à Pune et Ganpati festival

    La famille Kale, Bhanu, Varsha et leur fille Priyanka sont de vieux amis de famille. Ils m'ont proposé de m'accueillir durant ma première semaine en Inde.

    Cette semaine, le Maharashtra fête la naissance de Ganpati, nom local donné au dieu à tête d'éléphant, Ganesh. Un immense festival a lieu.

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    MRA Centre - Grampari

    C'est ici qu'est basée la première étape de mon voyage.

    Qu'est-ce que le Centre MRA Asia Plateau ? L'organisation anciennement nommée MRA (Moral Re-Armement), aujourd'hui IofC (Initiatives of Change) est une ONG qui œuvre pour le changement du monde par le changement personnel.

    Le centre indien de cette ONG est connu des habitants de la région sous le nom de "MRA Centre", "Asia Plateau" pour les amis d'IofC. Ce centre a vu le jour il y a 40 ans grâce à l'impulsion de nombreuses personnes aujourd'hui encore impliquées, dont Rajmohan Gandhi le petit-fils du Mahatma. Le centre Asia Plateau offre depuis lors à ses visiteurs, étudiants, employés ou directeurs d'entreprises, haut fonctionnaires, une formation au développement personnel, à la pratique de l'éthique à travers des conférences et outils adaptés selon le type de public.

    Ces conférences sont organisées, sous tutelle expérimentée, par un groupe de jeunes (18-30 ans) bénévoles venus des quatre coins du monde, les « interns », encadrés par quelques anciens également bénévoles qui ont choisi de donner leur vie à la cause IofC. Le groupe des « interns » n'est pas fixe, chaque mois de nouveaux arrivent et certains partent, selon leurs aspirations à ce moment de leur vie.

    Quant-à moi, je partage mes repas et une partie de mon temps avec eux, mais je ne fais pas partie de ce groupe. Je travaille pour Grampari !

    Qu'est-ce que Grampari ? En marathi : ग्रामपरी

    C'est l'abréviation de Grameen va Pariyaavaren Kendra (ग्रामीण व पर्यावारेण केंद्र) qui signifie « centre écologique et rural ». Alors que le Centre MRA offre ses sessions et conférences aux gens les plus riches de l'Inde, un petit 10 % peut-être, une conviction naquit voici trois ans qu'il fallait faire quelque chose pour l'autre partie de l'Inde, de loin la plus importante : les gens des villages.

    Cette conviction trouva refuge en la personne de Jayashree Rao, une Indienne de Bengaluru qui jadis vit naître le Centre. Elle décida de vendre son commerce et de venir s'installer ici, au Centre, pour fonder Grampari et l'installer en lieu et place des locaux abandonnés de l'ancienne ferme expérimentale d'IofC. Cette nouvelle organisation se définit en tant qu'initiative d'IofC et œuvrant pour la « construction d'une société juste et durable pour tous » à travers des programmes sur l'art de gagner sa vie, la santé et l'environnement, et la politique locale. Ces programmes sont menés par les communautés, et ce point est très important. Nous ne faisons que proposer des locaux, mettre les gens en relation, informer, inviter. Nous n'imposons rien. Nous n'offrons rien qui crée une dépendance des villages vis-à-vis de Grampari.

    Vous voulez savoir ce que je fais ici ? Continuez la visite !

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    Mon travail à Grampari

    Quelle est ma mission à Grampari ?

    Grosso modo, trois choses.

    La première concerne les gens. Le site de Grampari est un lieu de formation, de rencontre et d'information. Formation parce que des cours d'informatique, d'électronique et de couture y ont lieu chaque jour, ainsi que ponctuellement des ateliers de confection de lampes à huiles, sacs et autres bijoux en papier en tant que moyen pour les villageois de gagner de l'argent. Ces cours sont donnés par des gens venant des villages avoisinnants. Grampari fournit les locaux et le matériel, fait de la pub, reçoit les cotisations des élèves et paye les professeurs. Je ne suis responsable de rien dans cette affaire... Je participe parfois aux ateliers.

    Lieu de rencontre parce Grampari accueille régulièrement des villageois et/ou chefs de villages afin que soient discutés les problèmes des communautés, les uns inspirants les autres par les mesures qu'ils ont choisis de prendre et leur expérience en général. Là, j'aide parfois à l'organisation, mais pas grand chose. Pour cause : ça se passe principalement en Marathi. Mais je me tiens informé.

    Information parce que l'équipe de Grampari, composée de personnes formées dans toutes sortes de domaines, apporte à ces discussions des éléments techniques ou des idées sociales et culturelle inspirées parfois de témoignages d'autres villageois ; et parce que ce site de Grampari se veut être un modèle pour les visiteurs.

    Je vais expliciter un peu plus ce dernier point parce que j'y suis davantage impliqué. Grampari dispose d'un compost, d'un potager organique et d'un verger, d'un puits avec système de récolte des eaux de pluies, de panneaux solaires, d'un système de traitement de eaux usées incluant un biofiltre, et d'un Tippy Tap (un truc génial, voir http://www.youtube.com/watch?v=Qdpd3roZjYw). Chaque fois qu'un groupe d'étudiants, d'employés industriels, de chefs d'entreprises, etc. vient participer à une conférence à Asia Plateau (centre de formation de l'ONG Initiatives of Change), nous les accueillons ici à Grampari pour quelques heures afin de leur montrer ce que l'on fait, essayer de les sensibiliser, etc.

    Lors des visites, je m'occupe de la "station récolte des eaux de pluie, recharge de puits". J'explique comment fonctionne un nappe souterraine, spécialement avec la géologie volcanique de la région ; pourquoi il est important de recharger un puits, comment le faire, etc. Ces démonstration sont également et même surtout destinées aux villageois, parce que c'est eux qui ont la possibilité et souvent le besoin d'améliorer les systèmes de leur village, que ce soit à propos d'eau, de sanitaires ou de légumes.

    A côté de ça j'ai été chargé de la lourde tâche de conduire une audit de l'eau du campus entier, Asia Plateau et Grampari. C'est ce qui me prend le plus de temps. Le système hydraulique est plutôt simple : toute l'eau utilisée vient du puits de Grampari (le point le plus bas du campus), est pompée chaque soir pour remplir des cuves situées au-dessus du campus (le terrain montagneux, en pente). Mais ça pose un problème : aucun achat d'eau, donc aucune facture, donc aucun moyen de savoir combien on consomme. Ah ! et il n'y a aucun compteur. Nulle part sur le campus.

    Mon boulot c'est de savoir (estimer...) combien on consomme, comment cette consommation est répartie (arrosage, vaisselle, etc.), combien on perd en fuites, défaillances, etc. Puis je dois proposer des solutions pour économiser de l'eau, et enfin implémenter ce qui aura été décidé par les big boss du centre. J'ai donc passé de longues journées à enquêter sur quelques 900 robinets, douches et chasses d'eaux, les répertorier, mesurer les débits, les fuites, le volume de chaque chasse d'eau, etc. Et c'est la partie "facile" du boulot. Ya qu'à faire... En revanche, avoir une idée un peu plus précise qu'au zéro près du nombre de litres consommés en un an de vaisselles dans un centre qui sert entre 15 et 700 assiettes par jour, est tâche plus ardue.

    Mais ça me plaît. C'est un travail qui a des parties techniques, des parties conceptuelles, des problèmes à résoudre... Un vrai travail d'ingénieur. Et l'objectif est de réduire la consommation (inutile) d'eau, donc ça a du sens. Et puis ça me donne l'occasion de questionner les employés (indiens) du centre, et donc de créer des amitiés avec ces gens généralement ignorés, et de pratiquer mon Hindi !

    Ce n'est pas tout ! La troisième mission qui m'a été confiée... parle de déchets. Le centre génère entre 5 et 140 kg par jour de déchets organiques de cuisine, et pour l'instant ça va nourrir les chiens sauvages et les corbeaux sur la colline du coin. Ca fournit aussi à l'atmosphère du méthane, très efficace pour l'effet de serre. Et je ne parle pas de la contamination des eaux souterraines où les gens des villages sous-jacents s'abreuvent.

    Mon boulot ici est de m'informer sur les différentes possibilités de recyclage de ces déchets, de les comparer entre elles, d'en proposer une aux patrons du centre et de mettre en place ce qui sera décidé. Ici ce qui prend du temps, c'est principalement que j'y connais rien. La deuxième chose, c'est que pour savoir le coût d'une option de recyclage (compost ou autre), je besoin de dimensionner le dispositif et donc de savoir combien il y a à recycler : tous les matins je me promène dans la grande cuisine afin d'aller peser les poubelles avant qu'elles soient emportées à la décharge.

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    Fête de Dussehra à Godavli

    La fête de Dussehra marque la dernière nuit des "neuf nuits de la déesse", fête de Navratri. Si les dieux masculins sont bien distincts, les déesses peuvent être regroupées en une seule, sous le nom de "Shakti". La Shakti représente l'épouse divine, l'énergie créatrice, la matrice. Durant Navratri, neuf formes de cette Shakti sont célébrées, une par nuit. On a par exemple : Amba, mère de l'Univers, Durga la guerrière, Lakshmi celle qui procure la prospérité, Kali la destructrice...

    Après ces neufs nuits, le 10ème jour est célébrée Dussehra qui représente la victoire de Rama sur Ravana. Ce dernier est un démon, roi des Rakshas, qui, durant l'exil de Rama de 14 ans dans la forêt, s'empara de son épouse Sita et l'enferma chez lui, sur l'île de Lanka (Sri Lanka). Cet épisode est l'une des deux grandes (immenses) épopées de l'Hindouisme ; celle-ci est racontée dans le Ramayana, la seconde étant le Mahabharata.

    Pour cette occasion, il y a une danse spéciale, du moins dans le Maharashtra. Deux cercles concentriques tournant en sens inverse, chacun ayant en main une paire de baguettes de bois. Sur le rythme de la musique et selon un enchaînement bien particulier, on frappe les bâtons de son/sa partenaire, puis on tourne.

    Trupti, une jeune fille qui travaille à Grampari, habite à Godavli. Elle nous a invité, pour la soirée de Dussehra, à venir danser avec ses amis et sa famille dans son village.

    Godavli est le village de Trupti, une membre de l'équipe de Grampari.
    Maisons simples (bien que parfois pourvues d'une télé), sol en terre battue, toits de taule et murs peints en rose. La cuisine est faite au feu de bois.

    Après avoir prit le thé, étape nécessaire dans le processus d'accueil, notre petit groupe se dirige vers la cour extérieure, où nous sommes initiés à la danse ........ Un petit haut-parleur crache les watts et fait danser une trentaine de personnes, sous une lumière toute aussi criarde dispensée par une ampoule accrochée en haut d'un poteau. Grosse ambiance ! Inoubliable. Merci Trupti.

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    Quelques jours à Mumbai

    Oscar, l'un des membres de Grampari, rentre chez lui en Arizona. Son travail ici est terminé. Rachel et moi l'accompagnons jusqu'à Mumbaï et en profitons pour passer deux jours dans la métropole. Nous sommes accueillis par Siddharth et Rhea, des amis d'IofC qui dirigent une entreprise de formation au leadership. Ils viennent régulièrement au centre Asia Plateau diriger des sessions sur ce sujets, en particuliers pour les groupes d'étudiants.

    L'agglomération de Mumbaï, c'est un tiers de la France en nombre d'habitants. C'est la capitale économique de l'Inde et le lieu de production des fameux films Hindi "Bollywood".

    J'aime les endroits peuplés. On peut y toucher du doigt la masse humaine. Chacun fait sa vie au milieu des autres, avec ou malgré eux. Endroit idéal pour étudier les forces et les limites de l'Homme.

    Les contrastes vous sautent à la figure. Lorsque vous sortirez du très moderne centre commercial, lourds de vos coûteux achats et repus de votre délicat déjeuner, vous prendrez garde de ne point déranger la petite fille du taudis d'en face qui défèque sur le trottoir.

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    Visite d'Hivre Bazaar

    "Hivre Bazaar" signifie "Marché Vert".

    L'équipe de Grampari se rend aujourd'hui à Hivre Bazaar pour découvrir ce que ce village a accompli.

    Hivre Bazaar est un village légendaire. Sa légende se nomme Popat Rao Pawar. Un homme simple, qui lorsqu'il avait 20 ans renonça à fuir vers la ville pour y chercher fortune, et renonça à vivre de la magouille dans son village. Il décida de s'employer à changer la piètre situation à Hivre Bazaar, qui affichait l'un des plus forts indices de pauvreté du Maharashtra, et de criminalité.

    Comment a-t-il fait ça ? je ne connais pas les détails. Cette journée se déroule principalement en Marathi. Mais je sais que sa plus grande force d'action fut l'unification des villageois. Il rassembla un jour les quelques 1000 villageois autour de la petite place centrale où se trouve le Gram Sansad, sorte de Mairie, et tous votèrent de nouvelles mesures. A main levée.

    Aujourd'hui, ces mesures sont fièrement affichées sur cette place centrale. Parmi elles :

    - Il est interdit de vendre des terres du village à des gens étrangers au village.

    - Il est interdit de forer un puits à moins de 50m du puits public.

    - Tout sac plastique plus épais qu'un certain nombre de microns est interdit.

    - Le broutage des vaches est contrôlé et réservé à certains endroits (problème majeur pour la rétention des eaux souterraines).

    - Il est nécessaire de montrer un certificat de non-séropositivité pour pouvoir se marier.

    - Et bien d'autres...

    Aujourd'hui la situation de Hivre Bazaar est florissante. Ceux qui ont jadis quitté ce village pour la ville y reviennent. Et des gens du monde entier viennent voir ce Monsieur Popat Rao Pawar pour apprendre de lui comment mobiliser un village pour changer la situation.

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    Diwali chez Anandi Gandhi

    Diwali en Inde, c'est au moins autant que Noël en France. C'est la période de l'année où les familles et amis se réunissent, échangent des pâtisseries (les fameux Indian sweets), jouent.

    Ce jour-là, chaque maison hindoue effectue un puja (cérémonie durant laquelle une divinité incarne une idôle à son effigie) à Lakshmi, déesse de la prospérité et épouse de Vishnu.

    Mais mythologiquement, c'est à Rama que l'on rend hommage. Rama est un avatar (incarnation) de Vishnu, l'un des trois dieux hindous principaux. Rama était promis au trône, mais par quelque stratagème de sa belle-mère il fut contraint de partir en exil dans la forêt durant 14 ans. Durant ce temps il se passa un tas de choses, qui sont racontées dans l'une des deux immenses épopées de l'Hindouisme : le Ramayana. Après ces quatorze années d'exil, Rama revint à Ayodhya, acclamé par la foule.

    C'est ce jour, le "retour du Roi" pourrait-on dire, que l'on célèbre durant la fête de Diwali.

    Anandi Gandhi a travaillé à Grampari pendant un bon mois, lorsque je suis arrivé. Elle s'occupait du potager "bio". C'est maintenant Rachel, une Américaine de Californie, qui s'occupe de ça. Anandi nous a invité, Rachel et moi, à venir célébrer Diwali chez ses parents, à Pune.

    L'une des activités principales est "rangoli" : dessins avec des poudres de couleurs. Tout le monde fait du rangoli devant sa porte, ce qui est également l'occasion de rencontrer ses voisins dans une atmosphère de fête. Anandi, Rachel et moi nous y essayons sur le palier de l'immeuble.

    Une autre chose typique de Diwali : les pétards ett feux d'artifices. Pendant plusieurs jours, le pays entier est en fumée. Dans les villes, on entend un grondement continu, jour et nuit, avec parfois comme des coups de canon lorsque la rue voisine essaye ses plus gros explosifs. Ca sent le soufre. Je me dit que c'est peut-être le genre d'ambiance que l'on doit ressentir dans une ville en guerre. Sauf qu'ici il y a des guirlandes lumineuses à chaque balcon, des lampes à huile brillant à chaque fenêtre.

    Je me suis essayé à m'assoir sur le balcon de l'appartement d'Anandi, fermer les yeux, ressentir les grondement de la ville en liesse et imaginer que le Roi, pendant quatorze ans attendu, est de retour dans la capitale et reprend place au trône. Grandiose.

    Merci Anandi.

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    Une après-midi à Mahabaleshwar

    Aujourd'hui c'est dimanche, le seul jour de repos dans la semaine, et j'ai besoin de changer d'air. Je prends donc un bus à Panchgani pour me rendre un peu plus loin dans les montagnes, seul...

    Mahabaleshwar est un site touristique assez connu des Indiens. La petite ville elle-même n'a rien de plus fameux à montrer qu'une rue marchande, mais les alentours cachent, dit-on, de merveilleux sites naturels et points de vues. Je ne les verrai pas aujourd'hui... Je me contente de me promener dans les petites rues de la ville et je constate que les habitants n'ont pas l'habitude de voir des étrangers en dehors de la rue principale. C'est la première fois que je me promène seul dans une ville indienne, l'expérience est plutôt forte.

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    En visite professionnelle à Pune

    Comme vous le savez, l'une de mes missions à Grampari est d'installer un système de compost destiné à recycler les 35 kg quotidiens de déchets organiques de la cuisine du centre Asia Plateau.

    Et comme j'y connais keud, je m'en vais aujourd'hui rencontrer quelques experts à Pune, dénichés chez Google ou bien par le réseau pro.

    Première visite : l'ONG Vanarai, qui oeuvre pour l'Inde rurale et qui à l'occasion implémente vermicompost et biogaz. Je pose ma demi-tonne de questions sur la table, qu'ils m'échange gentiment et gracieusement contre une même quantité d'information.

    Deuxième visite : la famille Lathi qui enseigne depuis 10 ans à moultes écoles, hôpitaux et particuliers comment faire pousser des plantes et des arbres fruitiers sans terre, directement dans les épluchures de carottes. Intéressant.

    Je rentre le soir avec un dossier bien fourni. :)

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    Quelques rencontres à Wai

    Wai est une ville célèbre.

    La légende (locale...) raconte que c'est là que se cachère jadis les frères Pandavas. C'est raconté dans le Mahabharata, l'une des deux grandes épopées de l'Hindouisme. Une grande guerre du monde opposant la famille des Kauravas constituée de cent frères à leur cousins les Pandavas, qui sont cinq demi-dieux.

    Après avoir perdu aux dés, les Pandavas sont contraints au respect de la sentence préalablement acceptée : 12 ans d'exil dans la forêt, vêtus de peaux d'antilopes, puis une ultime treizième année durant laquelle ils doivent rester incognito. Et croyez-moi, quand on est demi-dieu appartenant à la plus haute famille royale (reignant sur la terre entière), c'est pas simple. Et s'ils en venaient à être reconnus, ils seraient condamnés à douze autres années dans la forêt, laissant ainsi le royaume (la terre) à leurs cousins maléfiques et en proie à l'adharma...

    C'est donc ici qu'ils se seraient cachés, à la cour et au service du roi Virata. Et ils auraient, pour une raison qui m'échappe, construit les temples qui bordent cette rivière à Wai. Ils l'auraient fait la nuit, pour ne pas être vus...

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    Virée à Pachputewadi

    Mon ami Hindurao, de Wai, m'a emmené dans son ancien village Pachputewadi rencontrer quelques amis. C'est un érudit de l'Hindouisme, du yoga et de l'Histoire du Maharashtra. Je ne pouvais pas rêver mieux. Il m'apprend ou me rappelle une multitude de détails sur ce que j'ai lu avant de venir, du Mahabharata ou d'autres histoires...

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    Passage à Bangaluru

    En route vers Coorg ou je vais rejoindre quelques amis pour faire un peu de rando. J'ai voyagé toute la nuit dans un bus assez confortable quoiqu'inadapté à ma taille...

    Je n'ai pas vu grand chose de Bengaluru si ce n'est de grands viaducs. Je sais que cette ville est avancée en terme de génie civil. Il y a un tout nouveau métro ; j'ai rencontré à Panchgani (Asia Plateau) l'un des responsables de la construction de ce métro. Dommage que je n'aie pas plus de temps ici pour le visiter.

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    Rando près de Madikeri (Coorg)

    Ici je retrouve quelques amis Indiens, où plutôt des connaissances, pour faire un peu de randonnée. Ca fait beaucoup de bien de se sortir un peu d'Asia Plateau !

    Ici c'est le Karnataka. Personne ne parle le Hindi. Langue différente, écriture différente, descendant de la culture dravidienne qui s'est tassée dans le Sud de l'Inde, repoussée par l'envahisseur il y a quelques...5000 ans ?

    Le Karnataka est, me dit-on, l'Etat le plus propre de l'Inde. Je constate en tout cas que c'est plus propre que le Maharashtra. Le Sud de l'Inde (Karnataka, Kerala, Tamil Nadu, Andhra Pradesh), de manière générale est, dit-on, plus traditionnel, et plus sûr.

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    Vacances à Goa

    Une semaine de vacances sur les plages de Goa ! C'est un coin de l'Inde un peu plus libéralisé où on peut se promener torse nu. Et la mer est vraiment chaude...

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