l'Expédition Offensive des Cent-Jours par (11 étapes)

Sommaire des étapes

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Carte de l'itinéraire

    1

    Bataille d'Amiens

    La bataille d'Amiens débuta le 8 août 1918 par une attaque de plus de 10 divisions alliées (australiennes, canadiennes, britanniques et françaises) avec plus de 500 chars. Grâce à une préparation minutieuse, les Alliés bénéficièrent d'une surprise totale. L'attaque, menée par le Corps australien et le Corps canadien de la quatrième armée britannique, réussit à percer les lignes allemandes et les chars attaquèrent les positions allemandes par l'arrière, semant panique et confusion. À la fin de la journée, une avancée de 24 kilomètres de long avait été créée dans les lignes allemandes au sud de la Somme. Les Alliés avaient fait 17 000 prisonniers et s'étaient emparés de 330 canons. Le total des pertes allemandes ont été estimées à 30 000, le 8 août, alors que les Alliés ont eu environ 6 500 tués, blessés et disparus. L'effondrement du moral allemand conduisit Erich Ludendorff à surnommer ce jour « le jour noir de l'armée allemande ».

    L'avancée se poursuivit pendant trois jours de plus mais sans les résultats spectaculaires du 8 août, l'avancée rapide privant l'attaque du soutien de l'artillerie et de certains approvisionnements4. Au cours de ces trois jours, les Alliés ont réussi à avancer de 19 kilomètres, soit moins de ce qui s'était passé le premier jour, les Allemands ayant entre-temps reçu des renforts5. Le 10 août, les Allemands commencèrent à se retirer du saillant qu'ils avaient réussi à occuper pendant l'opération Michael en mars et se replièrent sur la ligne Hindenburg6.

    2

    Bataille de l'Ailette

    Après le succès de la bataille d'Amiens, les forces de l'Entente dirigées par le maréchal Foch, planifient une grande offensive concentrique sur les lignes allemandes en France, les divers axes d'avance convergeant sur Liège en Belgique.

    Barrant la route de Paris entre la Somme et l'Aisne, l'Ailette et son canal reliant l'Oise à l'Aisne sert de retranchement à un bon nombre de soldats de l'Armée impériale allemande.
    Bien qu'elle soit une bataille largement méconnue de l'offensive des Cent-Jours lors de la Première Guerre mondiale, l'Ailette sera pourtant le théâtre de combats acharnés entre les forces françaises et allemandes pour son contrôle à partir d'août-septembre 1918, avant qu'elle ne revienne aux Français en octobre.

    3

    Saillant de Saint-Mihiel

    La bataille se déroule entre Les Éparges et la Moselle sur un front de 64 kilomètres et dure une trentaine d’heures.

    L'armée américaine, à cheval sur la tranchée de Calonne, doit atteindre Hattonchâtel ; pour les français, la 15e DIC a pour objectif les Éparges et le 2e corps colonial doit s'emparer de Chauvoncourt, Saint-Mihiel et marcher ensuite en direction de l'ouest.

    À huit heures les divisions américaines attaquent en direction de Vigneulles (Nord-Ouest) et, malgré une forte résistance du bastion de Mont Sec (position jugée imprenable) que l'ennemi avait ordre de tenir à tout prix, l'avance se déroula comme prévu, les unités américaines se révélant extrêmement efficaces. Emportées par leur élan, elles enfoncèrent les lignes allemandes si bien que le saillant fut rapidement conquis.

    Le 2e corps colonial réussit lui-aussi son attaque (le capitaine Michel Clemenceau est un des premiers soldats français à entrer dans Saint-Mihiel le 15 septembre), capture 4 000 prisonniers et pousse dans la plaine de la Woëvre jusqu'à la ligne Haumont-Woël-Doncourt.

    La 15e DIC s'empare des Côtes de Meuse, de la Crête des Éparges à la route d'Hannonville-ferme Longeau, de Combes et d'Herbeville. En fin d'opérations, elle poussera dans la plaine des reconnaissances, qui occuperont les villages de Champlon, Saulx-en-Woëvre, Saint-Hilaire, Wadonville et Avillers en capturant de nombreuses pièces d'artillerie.

    4

    Bataille de Somme-Py

    L'offensive reprend le 3 octobre. La 4e armée de Gouraud, renforcée par la 2e D.I.U.S. (36e D.I.U.S. en support), enlève le plateau de Notre-Dame des Champs (21e DI), puis les hauteurs d'Orfeuil (73e DI) pendant que Berthelot (5e armée) emporte le massif de Saint-Thierry. Les Allemands doivent évacuer la régions des Monts et battent en retraite, poursuivis par Gouraud jusqu'à l'Aisne qui entre le 12 à Vouziers. Sur la rive droite de la Meuse, l'armée américaine progresse en direction du col de Grandpré.

    5

    Bataille de Saint-Thierry

    Le général Pétain avait prescrit à la Ve armée de préparer une opération visant à dégager Reims et à faire tomber la ligne des Monts de Champagne (massif de Moronvilliers), en les débordant par l'ouest, tandis que l'offensive de la IVe armée les déborderait par l'est. Le moment était venu de passer à l'exécution, en raison des progrès réalisés par cette dernière armée. Une autre considération devait déterminer à agir au plus vite. À la gauche de la Ve armée, la Xe armée avait fait, pendant les journées des 28 et 29 septembre, un bond de 5 à 6 kilomètres en avant, entre Aisne et Ailette, c'est-à-dire sur un front d'une quinzaine de kilomètres, au moment où l'ennemi allait se replier. Il était à craindre qu'il ne se dérobât également sur le front de la Ve armée et il importait de l'attaquer sans tarder si on voulait le surprendre dans ses préparatifs de retraite. Dans la journée du 29 septembre, le maréchal Foch et le général Pétain tombèrent d'accord pour que l'entrée en action de la Ve armée se produisît dès le lendemain 30.

    En quatre jours, la Ve armée avait capturé 2 500 prisonniers et 30 canons. La première partie de l'opération était terminée et l'armée s'apprêtait à exécuter la seconde lorsque l'ennemi commença à se dérober de Reims à l'Argonne. Les attaques de la IVe et de la Ve armée avaient donné au front de Champagne la forme d'une vaste poche dont le fond s'étendait du fort de la Pompelle à Auberive, et dont le cours de la Suippe prolongé par celui de l'Armes à partir de Bétheniville marquait l'entrée. Se rendant compte du danger que les pressions latérales des IVe et Ve armées faisaient courir aux défenseurs de Nogent-l'Abbesse et du massif de Moronvilliers, von Below, dont la situation générale s'aggravait de jour en jour, se décida à évacuer la poche et se replia d'abord sur la ligne Suippe-Arnes, puis derrière l'Aisne, sur la position Brunehild-Kriemhild. Le mouvement de retraite commença le 4 octobre devant la IVe armée et, le 5, il s'étendait sur le front de la Ve jusqu'à l'Aisne, à Berry-au-Bac.

    6

    Bataille de Saint-Quentin

    Les Britanniques arrivèrent ensuite, la première armée britannique attaquant la section Wotan-Stellung de la ligne, suivie par les troupes de Douglas Haig qui attaquèrent la section Siegfried-Stellung. Elles furent rejointes dans la bataille par les troisième, quatrième et cinquième armées britanniques, ainsi que par la première armée française et le corps expéditionnaire américain5.

    Le 27 septembre, les 27e et 30e divisions d'infanterie américaines lancèrent l'attaque initiale, avec les 3e et 5e divisions australiennes, tentant de passer au travers des lignes allemandes. Malgré leur volonté de combattre, les troupes américaines manquaient d'expérience et n'avaient pas correctement « nettoyé » les positions allemandes. Ceci obligea les Australiens à combattre de nouveau pour reprendre le terrain que les Américains avaient déjà conquis6.

    L'attaque finale est lancée le 29 septembre 1918 par la 4e armée anglaise (9e, 3e et 11e corps américains) et la 1re armée française.
    À 5h30, les 27e et 30e divisions américaines bondirent de leurs tranchées pour se lancer à l'attaque, protégés par un puissant barrage roulant de l'artillerie australienne et avec l'aide de chars. Les divisions se trouvant à l'ouest de Bellicourt pour la 30e Division et à l'ouest de Bony pour la 27e Division. La 46e Division australienne se trouvant à l'ouest de Bellenglise.

    Pour cette seule journée, la 27e Division perdit 337 hommes et 658 furent blessés. À midi, la ferme Quennemont, une partie du système de tranchées au sud de Bony, le terrain sur lequel le cimetière militaire américain Somme American Cemetery a été établi et la colline étaient aux mains de la 27e Division7.

    Dans les heures qui suivirent, le touage souterrain de Riqueval (tunnel de Riqueval), puissamment fortifié par les Allemands, était aux mains des troupes américaines et les Australiens franchissaient le canal de Saint-Quentin sur le pont de Riqueval, le seul encore intact, pour poursuivre leur offensive en direction de Montbrehain8.

    Le 30 septembre, l'armée de Rawlinson) arrive au nord de Saint-Quentin que, de son côté, Debeney encercle progressivement. Jusqu'au 2 octobre, les 31e, 4e, 15e et 36e corps repoussent de violentes contre-attaques mais prennent la ville. Le 3, le Catelet et le passage du canal de L'Escaut sont aux Anglais.

    Les Australiens prirent le village de Montbrehain le 5 octobre. Leurs unités combattaient alors sur la ligne de front depuis le 27 mars et 27 000 des leurs avaient péri ou avaient été blessés depuis la bataille d'Amiens, au début août4.

    7

    Bataille de Montfaucon

    L'attaque est lancée à 5 h 25 le 26 septembre et les forces américaines gagnent rapidement du terrain, avançant de 5 kilomètres environ dès le premier jour de l'offensive. La progression des Français est moins spectaculaire mais Gouraud cueille 7 000 prisonniers. Le 27, les attaques reprennent: les Allemands dépêchent des renforts dans le secteur et ralentissent l'avancée des troupes alliées. L'armée Gouraud emporte le plateau de Grateuil et fait 3000 prisonniers; la première armée américaine enlève Montfaucon, en deux jours, elle ramasse 8 000 prisonniers et 100 canons. Mais, mal ravitaillés, embouteillés dans la forêt d'Argonne, très éprouvés par les bombardements, les corps américains n'avancent plus guère, et il en est de même de l'armée Gouraud. Le 30, l'offensive est arrêtée; elle n'a pas donné tous les résultats qu'on attendait d'elle. À la fin de la bataille, le 3 octobre, deux des trois lignes de défense allemandes seulement sont tombées dans le secteur français.

    8

    Bataille de Mont d’Origny

    En liaison avec les Britanniques, Debeney attaque de son côté sur les deux rives de l'Oise, en face de lui, la XVIIIe armée de von Hutier. Le 15e et 36e corps doivent déborder les gros points d'appui de Bernoville, Aisonville et Grougis. Le 31e corps doit forcer l'Oise vers Mont d'Origny et la Serre doit être passée par le 8e et 20e corps.
    Dans la nuit du 18 au 19 octobre, Debeney atteint son objectif principal, le canal de la Sambre à l'Oise. Le butin de la 1re armée est de 3 000 prisonniers, 81 canons, 700 mitrailleuses et un train complet de munitions. Mais, derrière le canal se dressent les défenses de la Hunding Stellung.

    9

    Bataille de la Serre

    Sur l'axe Chavignon-Laon, Mangin (10e armée) a délogé les allemands du massif de Saint-Gobain et le 13 octobre entre à Laon. Le 19, il se trouve aux abords de la Hunding Stellung.
    Maître de la tête de pont de Mont d'Origny et du plateau de Renansart, Debeney (1re Armée) fait face à une bretelle de la Hermann Stellung entre Origny et Mesbrecourt.

    10

    Bataille du Chesne et de Buzancy

    Cette poussée des forces franco-américaines oblige le quartier-maitre général von Grœner, successeur de Ludendorff, à raccourcir son front, donc se replier sur une nouvelle position entre Anvers et la Meuse, mais cette position de défense n'est pas du tout préparée. La grande retraite commence le 5 novembre. Sur un front de 400 kilomètres, les armées de Foch entament la poursuite.

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